Bien que l'hypnose soit de plus en plus pratiquée aujourd'hui, elle reste difficile à définir et il n'y a pas de consensus exact à ce sujet. Cela tient notamment du caractère singulier et subjectif de l'expérience que peut en faire l'hypnotisé. 

Néanmoins, ses effets, eux, sont bel et bien observables. On pense surtout à son utilisation dans les hôpitaux pour l'anesthésie et dans le cadre thérapeutique.

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Pendant assez longtemps, l'hypnose a été vue comme un état particulier, situé au point de bascule entre l'éveil et le sommeil. Il apparait aujourd'hui que c'est une possibilité parmi beaucoup d'autres et que l'hypnose serait davantage un moyen, le vaisseau qui permettrait de naviguer entre les états de conscience. 

Dans un tel paradigme, la pratique de l'hypnose tient d'avantage de celle du sculpteur, veillant avec l'hypnotisé à façonner l'état le plus favorable à l'objectif recherché.

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En ce sens, l'hypnose s'intéresse avant tout à la construction subjective d'une personne. Comment se fait-il que nous traversions différents états d'esprits ? Qu'est-ce qui sous-tend le fait que certaines personnes puissent vivre un même évènement de façons parfois complétement opposées ? Quels mécanismes y a t'il derrière ces films qui nous transportent, ces mots qui nous captivent ? Derrière la manière dont parfois, un détail vient chambouler notre manière de percevoir le monde et au final, de l'expérimenter ?

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Avec l'hypnose vient la considération selon laquelle une grande partie de ce qui nous agit est inconscient, dans le sens non-conscient. Que celui-ci est fait d'apprentissages profonds, de routines, de schémas et que c'est en lui faisant plus de place que l'on peut gagner en flexibilité là où la conscience et le contrôle se heurtent à plus de difficultés. Comme le dit un vieux proverbe de jardinier : "Ce n'est pas en tirant sur l'herbe qu'elle pousse plus vite".